CONTEXTE
Malgré les efforts de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la création d’un
marché unique, les acteurs économiques béninois, producteurs/trices,
transformateurs/trices et commerçants/tes, se heurtent dans la pratique à de
nombreux obstacles : la complexité et les coûts des procédures formelles,
les tracasseries routières, etc. En conséquence, le commerce transfrontalier
est surtout informel. Pour y pallier, un dispositif facilitateur efficace a été
mis en place au cours des quatre années (2013 – 2017) de mise en œuvre de la
première phase du Programme Approche Communal pour le Marché Agricole du Bénin
pour promouvoir les échanges commerciaux au Bénin et entre le Bénin et le
Nigeria. Entre autres résultats obtenus on note : l’accroissement des
échanges commerciaux d’une valeur de plus de six milliard (6.000.000.000) de
francs CFA, la construction de treize grosses infrastructures pour faciliter le
commerce des produits vivriers, l’organisation des acteurs économiques en 41
pôles d’entreprise agricoles (PEA) et la création de trois cadres de
concertation intercommunaux (CCIC) pour l’amélioration du climat des affaires.
Le programme « Approche
communale pour le marché agricole au Bénin – phase 2 » ACMA2 veut consolider les acquis de la phase I et relever
le défi majeur d’augmentation de l’offre de produits agricoles en quantité et
en qualité pour mieux valoriser les infrastructures construites et répondre aux
nombreuses opportunités des marchés locaux et sous – régionaux notamment le
marché nigérian. Ceci à travers des actions ciblées sur tous les maillons des chaînes
de valeurs des produits. Ainsi, le programme ACMA2 se focalise sur la Production, Transformation et le
Marché.
LE PROGRAMME ACMA2
Le programme « Approche communale pour le marché
agricole au Bénin – phase 2 » (ACMA2) est un projet de 4 ans financé par l’Ambassade du
Royaume des Pays-Bas près le Bénin (2017-2021), il dispose d’un budget global de 17,5 millions
d’euros soit 11.474.279.000 de FCFA. Le
programme est mis en œuvre par le Centre International pour le Développement
des Engrais (IFDC) en consortium avec CARE International Bénin/Togo et
l’Institut Royal des Tropiques (KIT) des Pays Bas. Le programme ACMA2 vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des populations rurales au Bénin. L’objectif
global est d’accroître les revenus agricoles des acteurs économiques à la base. Ceci à
travers trois objectifs spécifiques à savoir : (i) Accroître les échanges commerciaux des
produits agricoles par les producteurs et transformateurs organisés ; (ii) Améliorer la productivité agricole des
producteurs et transformateurs ; (iii) Réduire les barrières aux échanges commerciaux des produits agricoles à
l’intérieur du Bénin et avec les pays limitrophes, notamment le Nigéria.
Les groupes cibles sont les
producteurs/trices, transformateurs/trices, commerçant(e)s notamment les jeunes
(18 à 35 ans) et les femmes dans 28 communes de quatre départements du Bénin :
l’Ouémé, le Plateau, le Zou et les Collines. Les produits prioritaires sur lesquels
travaille le programme ACMA2
sont : l’huile de palme, la noix palmiste, le maïs, le soja, l’arachide,
le piment, le manioc et ses dérivés (gari, tapioca, lafun, cossettes), et le
poisson (frais et fumé).
STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE
Pour assurer une approche cohérente et holistique, la stratégie de mise en
œuvre du Programme ACMA2 repose
sur cinq domaines d’activités intégrés que sont :
Accès aux intrants et Innovations agricoles :
·
Appuyer l’organisation de
l’approvisionnement en intrants de qualité par les producteurs ;
·
Faciliter l’accès à
l’information et les échanges sur les aspects technico-économiques des
pratiques agricoles innovantes pour une large diffusion et utilisation ;
·
Accompagner les acteurs
des PEA dans la maîtrise des coûts de production et de revient, élément
déterminant de compétitivité des produits.
Accès aux marchés et professionnalisation :
·
Appuyer la mobilisation
et la gestion de l’offre de produits compétitifs (volume, qualité et calibrage)
Accès au financement agricole :
·
Faciliter la mise en
place des crédits intrants-commercialisation, des crédits warrantage et des
crédits de fonds de roulement
·
Informer et former les
acteurs économiques et leurs organisations à l’épargne, la gestion des crédits
et à l’élaboration des plans d’affaires bancables.
·
Faciliter en
collaboration avec des institutions financières, des banques et des opérateurs
GSM l’introduction des produits financiers innovants basés sur les NTIC
agriculture.
NTIC pour agriculture
·
Renforcer les systèmes
d'information de marché avec des échanges de données clés et relier les acheteurs, les vendeurs et les
transporteurs (MIS);
·
Fournir un canal de distribution de
formation et de partage d'information sur des sujets techniques ;
·
Faciliter l'accès au financement ;
·
Développer et mettre en
œuvre un volet NTIC avec les jeunes.
Concertations publics privées
·
Appuyer la mise en place
et l’autonomisation des cadres de concertation
·
Faciliter le plaidoyer
pour l’amélioration du climat des affaires local
·
Faciliter le financement
et la gestion public-privé des infrastructures marchandes
LES AMBITIONS DU PROGRAMME ACMA2
·
60 PEA construits et
appuyés dans les quatre départements ciblés ;
·
70.000 acteurs
économiques impliqués (H/F & J), à travers les PEA appuyés ;
·
Au moins 500
organisations d’acteurs économiques appuyées à travers les PEA ;
·
Accroissement de 20% des
revenus des acteurs des PEA appuyés par le programme ;
·
Amélioration des rendements
des produits agricoles ciblés au niveau de 10.000 ménages ;
·
Des CCC/CCIC travaillent
dans les 4 départements pour faciliter l’environnement des affaires et
favoriser des échanges commerciaux avec le Nigéria et au Bénin ;
·
35.000 producteurs agricoles
(H/F & J) appliquent des pratiques agricoles améliorées ;
·
Au moins 8 milliards de
francs CFA de coût de produits agricoles sont engrangés ;
·
Au moins 20.000 tonnes
des produits agricoles commercialisés ;
·
Accroissement de 30% du
volume de produits agricoles commercialisés ;
·
35.000 acteurs
économiques (H/F & J) par filière participent à l’achat collectif
d’intrants agricoles de qualité ;
·
200 contrats formels sont
conclus et respectés par filière entre organisations de producteurs/
transformateurs (H/F & mixtes) et commerçants ;
·
Au moins 10
infrastructures marchandes érigées dans les communes ont une gestion rentable ;
·
Au moins 15 organisation s
d’acteurs économiques (organisations H/F & mixtes) chargées de la mise en
marché collective (IEM) appliquent les outils de bonne gouvernance ;
·
Au moins 1 milliard 600
millions de francs CFA de crédit octroyés aux acteurs PEA.
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