L’année 2019 a été marquée surtout par la fermeture des frontières terrestres entre le Bénin et le Nigéria. Sur la base des expériences acquises, les risques systémiques et les risques liés au programme pouvant affecter négativement la mise en œuvre du programme sont identifiés.
Les risques systémiques sont liés à l’environnement politique, institutionnel, social et écologique (hors contrôle direct du programme), qui peuvent affecter négativement la mise en œuvre des activités financées par le bailleur de fonds et ainsi mettre en péril la réalisation des objectifs assignés au programme. Les risques liés au programme concernent l’environnement politique, institutionnel, social et écologique mais sous l’influence voire le contrôle du programme.
Les risques systémiques actuels qui ont retenu une attention particulière au cours de l’année 2019 sont liés aux mesures protectionnistes du Nigéria qui ont évolué vers la fermeture de ses frontières terrestres avec ses voisins dont le Bénin. Il y a également les changements climatiques, surtout les inondations au cours de la petite saison des pluies qui ont eu un effet négatif sur l’agriculture en ce qui concerne l’offre des produits agricoles des acteurs PEA et leur revenu, surtout dans la vallée de l’Ouémé.
Afin d’atténuer l’impact de ces risques sur le programme, une évaluation initiale des risques auxquels le programme peut être confronté a été effectuée et a abouti à une identification des domaines de vulnérabilités potentielles, la probabilité de manifestation de ces risques, le potentiel d’impact de ces risques, ainsi que les mesures d’atténuation qui ont été mises en place. Le tableau à l’annexe 8 présente tous les risques identifiés et les mesures d’atténuation actualisées.
Nous tenons à souligner que la crise mondiale du Corona virus (COVID-19) est apparue au cours de la période de finalisation du présent rapport. Le COVID-19 constitue un risque majeur dont l’évaluation et les stratégies d’atténuation sont en cours d’élaboration pour être prises en compte dans la mise en œuvre du plan de travail 2020.
6. Pilotage du programme et partenariats
Le pilotage du programme est assuré par un Comité de Pilotage (CoPil) et un Comité de Suivi (CS). Le CoPil est restreint aux membres du consortium (IFDC, CARE Bénin/Togo, et KIT) et à l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin. Le CS est élargi aux principaux partenaires locaux et a pour rôle de conseiller et d’appuyer le CoPil. Le programme a développé des partenariats tels que décrits cidessous pour faciliter l’atteint de ces objectifs.
6.1 Interactions avec les membres du consortium et du comité de suivi
Au cours de l’année 2019, il y a deux rencontres physiques des membres du CoPil en juin et Octobre 2019. L’une des recommandations était de réfléchir sur l’organigramme du programme pour l’améliorer après le recrutement du Chef Programme Adjoint, des orientations pour accélérer les actions au sein de la composante TIC4Ag du programme, la gestion durable et rentables des infrastructures, etc.
Au cours de l’année 2019, le CS s’est tenu deux fois, une rencontre en mars 2019 qui a permis aux membres du CS de s’approprier du plan de travail 2019. Des recommandations ont été faites pour la mise en œuvre des actions. La deuxième rencontre (octobre 2019) a permis aux membres du CS d’apprécier les résultats obtenus et de formuler des recommandations pour le plan de travail de 2020 du programme.
6.2 Synergie et complémentarité avec d’autres interventions
Une exploration du contexte a été faite et plusieurs projets pertinents pour le programme ACMA2 qui interviennent dans la même zone d’intervention, ont été identifiés et des échanges préalables ont eu lieu pour apprécier les opportunités de synergie et complémentarité. Le tableau à l’annexe 9 fait le point de quelques actions de l’équipe du programme ACMA2 avec ses partenaires.
7. Conclusions
De façon globale, des progrès importants ont été réalisés selon les données de résultats des indicateurs à mi-parcours. Les revenus ont augmenté (indicateurs 3 et 4) en particulier pour les femmes et les jeunes qui ont mené des activités à valeurs ajoutées, par exemple la transformation des produits agricoles.
Par rapport l’indicateur 1, le programme contribue déjà à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages dans la zone d’intervention à travers l’augmentation des revenus résultant des actions intégrées des chemins 1 et 2 décrits au niveau de la section 3.1 – amélioration des rendements (chemin 1) et accroissement des volumes commercialisés (chemin 2). Bien que la cible n’ait pas été atteinte, dans le détail, il a été observé que 6% des ménages ont vu leur sécurité alimentaire s'améliorée, 70% ont pu maintenir la situation à l'identique de celle d'avant le démarrage de ACMA2 malgré les chocs exogènes observés ces dernières années, précisément la dévaluation du Naira et la fermeture récente des frontières terrestres du Nigéria avec le Bénin. Une étude sur les effets du programme a aussi rapporté que ACMA2 a permis de réduire le nombre de jour d’insécurité alimentaire dans le mois qui est de 9 jours pour les bénéficiaires de ACMA alors qu'il est resté à 11 jours pour les non bénéficiaires. Cette réduction est plus significative pour les bénéficiaires depuis ACMA1 (voir annexe 10), ou la réduction a atteint 8 jours.
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