jeudi 11 juin 2020

Rapport Annuel Analytique 2019 ACMA2 - Analyse des progrès réalisés au regard de la TdC - Chemins 2&3

Le deuxième chemin, l’accroissement des échanges commerciaux qui passe d’une part, par la professionnalisation des acteurs des PEA à travers leur capacitation afin que ces derniers maîtrisent les principes de base pour le développement des produits agricoles compétitifs de qualité et d’autre part, par la facilitation des liens d’affaires durables pour des échanges commerciaux sur des marchés profitables. Trois dispositifs ont été utilisés : les PEA, les IEMs et les réseaux de groupements féminins et des groupes d’apprentissage des jeunes. Les appuis financiers (crédit) et les systèmes collectifs de mise en marché développés à travers les dispositifs mis en place sont pertinents, surtout les acteurs PEA utilisant les IEMs et les réseaux de groupements féminins. Ces appuis ont permis d’accroitre l’offre de produits pour le marché et d’améliorer les revenus (voir valeur des ventes selon le produit à l’annexe 4).

La fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec le Bénin a limité les effets des appuis du programme et constitue un grand défi. Elle a engendré des difficultés telles que la chute des prix des produits ciblés (surtout l’huile rouge de palme et le maïs), la résurgence des tracasseries routières et les méventes qui ont affecté le chiffre d’affaire des acteurs des PEA.

Le programme va accompagner les acteurs, en guise de mesures d’atténuation des effets de la fermeture des frontières, dans la recherche de nouveaux débouchés notamment les marchés institutionnels (p.ex. le PAM qui a besoin des vivres pour les cantines scolaires au Bénin, la société SOCIA qui fournit à la brasserie ‘La Béninoise’ du maïs sous une forme concassée appelé gritz). La conséquence d’une telle orientation est le renforcement des actions visant à améliorer la qualité des produits à mettre sur ces marchés exigeants en termes de respects des normes (p.ex., maïs sans aflatoxine, huile rouge sans les germes, etc.). 

Par ailleurs, il a été noté que l’approche du programme qui consiste à se focaliser sur les faîtières communales des OPA existantes n’a pas donné des résultats escomptés. La plupart ont peu ou pas de liens opérationnels avec leur base dans les villages. Il y a des problèmes d’une part, de représentativité et de légitimité de certains des dirigeants des faîtières communales et d’autre part de gouvernance. Des actions visant une meilleure structuration des producteurs en coopératives fonctionnant autour d’un produit ciblé, entreprises déjà en 2019 vont se poursuivre. Les textes en vigueur sur les mouvements coopératifs seront utilisés avec l’appui des services agricoles déconcentrés de l’Etat, les Agences Territoriaux de Développement Agricole (ATDA) et les Directions Départementales de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP). Ces actions vont permettre d’avoir des résultats plus importants à plusieurs niveaux, aussi bien au niveau de l’accès au financement et des solutions TIC4Ag, qu’au niveau de la gestion des Systèmes Collectifs de Mise en Marché (SCMM). Ces actions renforceront donc les processus au niveau du premier et du second chemin pour accroître les revenus des acteurs. 

Le troisième chemin conduisant vers l’accroissement des revenus concerne l’amélioration du climat des affaires à travers les concertations entre les structures publiques au niveau des communes et les acteurs économiques des PEA. Pour que les actions des trois CCIC créés à cet effet sous la facilitation de ACMA2 conduisent à l’amélioration du revenu des acteurs, il faut que le climat des affaires soit favorable au niveau local mais aussi pour le commerce transfrontalier pour les acteurs des PEA : infrastructures structurantes fonctionnelles, les tracasseries routières réduites, des solutions sont trouvées pour l’insertion des jeunes et des femmes dans les activités au sein des chaînes de valeurs pour améliorer leur revenu. 

L’arrangement institutionnel réussi du CCIC des Collines et son efficacité dans la mise en œuvre des actions fait penser à un besoin de réaménagement des dispositifs institutionnels et organisationnels des CCIC – Ouémé/ Plateau et CCIC Zou afin qu’ils soient plus opérationnels et présentent les gages d’une durabilité. Par conséquent, ACMA2 doit explorer au cours de l’année 2020 un nouvel arrangement institutionnel pour les CCIC Zou et CCIC Ouémé-Plateau.
L’équipe ACMA2 va accompagner le CCIC –Zou pour explorer les possibilités de son ancrage au dispositif intercommunal existant, précisément l’Union des Communes du Zou (UCOZ). Pour avoir une dynamique similaire à celle du département des Collines même si les contextes ne sont pas les mêmes. Pour le CCIC Ouémé-Plateau, le processus sera plus complexe car le programme devra convaincre d’abord les acteurs de la pertinence d’avoir un CCIC par département afin qu’il y ait un encrage avec une entité intercommunale existante qui fonctionne au sein de chaque département. Dans le département de l’Ouémé, il y a la Communauté des Communes de l’Ouémé (CCO) et dans celui du Plateau, la Communauté des Communes du Plateau (CCP). 

3.2 Les progrès réalisés en 2019 au regard des indicateurs de résultat ....Lire plus 

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